Escapas de Contrecultureux au Riaume d'Arles et Viena

Un agenda – Onte, quora, què – et une revue – Chourela – le carnet de route d’une bande de voleurs de pommes et d’intellectuel(le)s distingué(e)s

L’Affare

Sur le chemin de Beauvoir, ce soir-là, et tralala la barota à bras, y ava Moitié de Poule, le Lièvre Blanc, la Chourela et ses menons, le Fanfoué de Bonne et sa bande de rufians. Le Fanfoué cherchait le Merle  Blanc pour lui voler sa cage avec de barreaux d’or incrustés de diamants. Moitié de Poule suivait le Fanfoué « qu’il lui rende les sous qu’il lui doit ». Elle avait le cœur gros en pensant à tout ce qu’elle avait prêté à l’Humbert, un panier percé ce garçon, mais si charmant, plein d’idées : Partir en Croisades, rétablir le Royaume d’Arles et se faire couronner… Rien n’avait marché… Elle aurait dû se méfier, il n’était ni Champsaurin, ni Matheysin, pas même des Terres Froides, si peu dauphinois en fait ! Le Lièvre blanc, éternel bavard, dissertait sur le « Transport » de 1349, un coup du Magou assurément – tout comme cette « intrusion » qui a si fortement endommagé Courir Car et Canton qu’il faut le reconstruire entièrement

Mâme Enguerrand se tut, vida son verre de Condrieu et reprit

Veicia l'Affare !

Au début, il y avait l’Armagnat, Onté, Quora, Què, un agenda des Arts Plastiques, des festivals, vogues et fieri par tout l’ancien Royaume d’Arles et de Vienne.  La Comédia, le Spèctacllô comme dirait lo Guy, un gars dont on parlait beaucoup du temps de ma jeunesse. Puis vint la revue – Chourela – avec des chroniques, des portraits, des critiques et une méthode bien à elle, les 3M (Mauvoillanci, Malautruisi, Mauconsets.) On y trouvait aussi un carnet de chansons, un lexique des parlers anciens d’itiè, des articles sur l’histoire, les mythologies… Des morceaux choisis de littérature dauphinoise atou… Per faire cort, la Culture comme ne le disait pas vraiment lo Débord. C’est le nom du gars dont on parlait beaucoup du temps de ma jeunesse… 

Il devait y avoir deux numéros par an, un au printemps, l’autre en automne. Les bonnes années bien évidemment.

Porquè Chourela ? A cause de La Chourela ben sûr, la vaillante petite chèvre qui avec ses menons – la cabraille – ouvrait la marche au Fanfoué de Bonne et à sa bande de rufians, si l’on en croit les fatorgues de Childeric. Peut-être aussi parce qu’elle est une revue de choureleuses et de choureleurs, de non autorisés, de non habilités, de non certifiés, d’amateurs ; une revue de contrebandiers, adeptes des chemins de traverse, des marches au clair de lune… Une affaire de glaneurs qui n’attendraient même pas le début de la récolte pour intervenir… Une revue d’irréguliers, de contrecultureux. A quelques exceptions notables près herosament…

Mefi talhier !

Courircaretcanton.eu – une ébauche – sera en ligne le 30 mai. L’agenda sera rétabli en premier, puis viendront les deux premiers numéros de Chourela : « Le Carnet de chansons de l’Adelphine C » et « Les Merveilles du Royaume d’Arles. » Le numéro 3 – 38, rue Saint Laurent, Garnoblo – paraitra en septembre

Elle vida un autre verre, les comares l’aidèrent à descendre de la chaise elle était perchée. Un silence pesant lui répondit, le poids des responsabilités, le choc… Alors on passa au buffet, jambon et muresson du Zé, pan de Beauvoir, pogna ensofrana, vins de Bernin, Condrieu et Cornas, gotta du Paul… La pogni ensofrana luyet  dessu la trabla et lo bon vin  de Coute u verro entassa, usse revicola lo cour d’un trepassa talame, qu’en son ra chacun s’approchave, et dents et meisselar, couragiousa, amolave….